Bien que ne faisant pas partie des pays émetteurs de gaz à effet de serre, le Maroc en subit les conséquences, et plaide en faveur d’une politique climatique internationale juste et équitable, à même de garantir les possibilités d’un développement économique et d’une préservation des équilibres écologiques et des impératifs sociaux.
L’organisation de la COP 22 à Marrakech est perçue comme une opportunité de présentation des priorités et contraintes de développement, liées au changement climatique, au Maroc. Quelles sont ces priorités? Quelles sont les conditions d’atteinte des objectifs, ambitieux et volontaristes du Maroc en matière de mix énergétique ? Quelle distribution de rôles entre parties prenantes de la question climatique ? Comment concilier entre impératifs de développement économique et préservations des équilibres écologiques et sociaux ?
Toutes ces questions, ainsi que d’autres plus transversales, tel que les liens entre droits humains et changement climatique, ont été abordées dans le cadre du « Green Salon », un cercle de discussion qu’organise régulièrement la Fondation Heinrich Böll Rabat, à l’attention de décideurs, politiciens et représentants de la société civile, en vue de contribuer à la facilitation des échanges entre parties prenantes.
Ainsi, le vendredi 29 janvier 2016, une trentaine de participants, représentants d’institutions publiques, acteurs de la société civile (écologie, art et démocratie), membres de la coopération allemande, partenaires de la hbs, universitaires et chercheurs ont tenu des échanges intenses et constructifs autour de ces questions.
Dans un premier temps, un bilan collectif (entre participants et panelistes) de la COP 21 a été dressé, soulignant les points positifs et les manques ressentis par les représentants de la société civile. S’en est suivi un débat sur les priorités et enjeux clefs à inscrire sur l’agenda de la COP 22, en fonction des champs d’action et d’expertise de chaque participant. En conclusion, les participants ont insisté sur la nécessité de maintenir des espaces d’échanges continus et de créer (ou maintenir) une communication fluide et transparente assurant une place et une voie à tout un chacun, notamment en ce qui concerne les questions de politiques climatiques.
Le temps imparti à ce Green Salon n’a pas été suffisant pour aborder en détail les thématiques transverses telles que les questions liées aux: Relations entre changements climatiques et droits humains ; liens entre justice climatique et justice sociale / responsabilité historique ; les groupes particulièrement vulnérables aux changements climatiques. Néanmoins, les participants ont exprimé leur intérêt et leur volonté de contribuer à ces sujets. La Fondation est prête à reprogrammer des espaces d’échange, en vue de permettre de traiter de ces questions.
Le compte rendu détaillé de ce Green Salon est disponible en téléchargement.
Nous remercions les panelistes du Green Salon No. 6
- M. Mohamed Benyahia, Directeur de Partenariat de Communication et de coopération, Ministre déléguée auprès du Ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement chargée de l’Environnement
- M. Brahim Bouakhden, Président de la commune de Tiznit
- Mme Soraya El Kahlaoui, Doctorante en sciences sociales, citoyenne engagée
- M. Andreas Krewet, Consultant en construction en terre – efficacité énergétique bâtiment
- M. Abdellah Mokssit, Membre de la commission des affaires de l’environnement et du développement durable, Conseil Economique, Social et Environnemental
- La modératrice: Dr. Meryem Houzir, Consultante en Développement durable et coopération internationale