Dans le cadre du programme TransformAfrica, la Fondation Heinrich Böll Stiftung Rabat a organisé du 08 avril au 21 mai 2021, une exposition collective en partenariat avec Le Cube, et avec la participations de six artistes: Aàdesokan Adedayo, Ayo Akínwándé (Nigéria), Younes Ben Slimane, Mohamedali Ltaief (Tunisie) ainsi que Fatim Benhamza et Amine Oulmakki (Maroc).
Le but de l’exhibition était d’alerter le public sur les problèmes environnementaux en abordant les problématiques de la gestion des déchets, les conséquences pour la nature et les êtres vivants et – malgré tout – l’espoir de s’en sortir, les artistes ont révèlé à travers différents médias comme l’installation, la photographie et la vidéo la réalité vécue en Afrique depuis le prisme environnemental.
La série Climat Fools d’Ayo Akínwándé a abordé la problématique des ordures en Afrique en saisissant le flux de la vie dans les marées du changement, notamment dans les parties les plus propres du désert où on trouve des rimes de plastiques colorés de toutes formes et tailles.
Aàdesokan Adedayo a également traité le sujet des déchêts dans sa série Waste identity – Bola Bola living à travers laquelle il a voulu transmettre cette vision lointaine qui permet un dialogue entre l’habitat et l’inter-migration humaine, un microcosme personnel et l’espoir d’une meilleure identité, ou peut-être d’une meilleure Terre.
La série What do you choose to see de Fatim Benhamza a retracé la théorie politique du recyclage, en exposant et métamorphosant un espace en un choix: un choix de vie ou un choix de mort silencieuse. Les ordures peuvent être un moyen de transcendance et une clé supplémentaire pour la renaissance d’un pays des merveilles.
Dans le même esprit, Younes Ben Slimane a dévoilé dans sa série All come from dust, une infinité de mouvements qui restitue la mémoire d’une pratique et du développement d’un peuple.
L’errance, le sentier, la promenade et la vue. Celui qui a été présent est désormais perdu, l’âne a tout vu, l’homme-âne, témoin de la perte écologique. Une promenade d’émerveillement qu’il s’est permis le long de la jungle de béton, il marche portant une vie sur son dos. Le lien éternel entre l’homme et la terre est l’olivier, un sauveur peut-être, un citoyen d’une survie c’est, l’âne humain, l’espoir. Un concept de l’artiste Amine Oulmakki où il a essayé de montrer une Vaine tentative de planter un arbre qui reflète la fermeté et la paix de la victoire espérée de la nature.
Le lien éternel est là pour perdurer, avec la série Homrane de Mohamedali Ltaief. Un corps qui s’inscrit dans l’harmonie de la nature, la coexistence, la transparence d’un vivant et la connexion à la terre mère. Dans la nudité d’un corps, un discours s’installe le long de la quiétude d’une forêt et le cri fait écho à une intériorité. Un cri primitif que cette série récite, un retour à la terre qu’elle cite, la nécessité de ce qui fait de nous des citoyens d’une forêt, d’une terre, d’une écologie.