Les défis et les promesses de l'intersectionnalité au Maroc
Depuis de nombreuses années, la Fondation Heinrich Böll Rabat – Maroc, œuvrant pour un développement démocratique et durable, s’intéresse au concept clé de l’intersectionnalité. Il s’agit de l’étude des croisements qui s’opèrent entre les différentes identités sociales, générant des discriminations multiples et croisées. Bien que théorisée en 1989 par la juriste afro-féministe Kimberlé Crenshaw, l’intersectionnalité reste une approche relativement nouvelle et incomprise partout dans le monde, notamment au Maroc.
Dans un souci de contribuer au débat public sur l’intersectionnalité, la Fondation a commissionné en 2020 deux expertes pour mener un travail de diagnostic sur l’état des lieux de l’intersectionnalité au Maroc et adapter cet outil au contexte marocain, en faveur de la société civile marocaine. De ce travail collaboratif avec plusieurs acteurs.trices de la société civile marocaine a découlé le rapport actuel, intitulé « Les défis et les promesses de l’intersectionnalité au Maroc : Une boîte à outils pour identifier, exposer et démanteler les discriminations multiples et croisées ».
Inscrit dans le cadre de la composante Démocratisation et droits humains de la Fondation, ce rapport se veut une contribution aux efforts menés dans le monde pour faire de l’idéal démocratique une réalité tangible et universelle. En effet, en adoptant l’intersectionnalité comme « lunettes » et en s’en saisissant comme outil, nous pensons que les organismes de la société civile ont la possibilité d’amplifier leur voix en s’ouvrant aux causes des uns et des autres, en créant des alliances et en menant un travail de plaidoyer conjoint, et ce pour garantir l’émancipation sociale et l’égalité des droits pour tous.tes.